Anthony, j'ai 19 ans et le changement climatique est devenu l'une de mes préoccupations premières depuis 3 ans, une préoccupation d'ailleurs qui ne cesse de croître.1) ContradictionsL'inaction gouvernementale (ou du moins sa lenteur) nous pousse, chacun-es d'entre nous, à porter le fardeau climatique. Ainsi, chacun de nos actes est subi par les répercussions qu'ils ont sur l'environnement. Le moindre achat, déchet ou trajet en voiture nous, et me, fait ressentir notre responsabilité, jusqu'à culpabiliser chaque seconde de faire ça ou cela.Passionné par le sport automobile, je suis contraint notamment de devoir faire face à ces contradictions en moi, celle qui oppose passion à devoir, goût à nécessité.Malheureusement, affirmer que l'on ne peut être parfait ne règle pas le problème car l'on doit l'être. L'on doit l'être car chaque action compte, chaque gramme de CO2 compte. Nous sommes donc tous animés par ces débats intérieurs, reflet d'une nécessité d'action, accentuée par l'inaction politique.2) CraintesLe terme semble assez explicite. Crainte au point de ne pas désirer d'enfant. Cela paraît assez fou qu'aujourd'hui, nous sommes des millions à refuser (et parfois à s'interdire) de donner la vie car le monde qui s'annonce pour eux semble trop peu propice à leur bonheur. Mais aussi car chaque être humain, augmente encore et encore notre impact sur la Terre, ce qui rejoint encore notre culpabilité.3) IncohérencesIncohérences face au nombre d'individus qui semblent ne pas comprendre les enjeux et la nécessité. L'existence de climatosceptiques encore aujourd'hui est inexplicable quant à la véracité des faits scientifiques qui exposent le changement climatique. Pourtant désireux de mieux expliquer l'effet de nos modes de vie, les organismes internationaux publient sans cesse des documents toujours plus parlants tant visuellement que par la multitude d'exemples qu'ils comprennent. Constater que seulement 6 jeunes sur 10 (IPSOS) pensent que le changement climatique est d'origine humaine nous laisse peu optimistes sur la suite.Comment rester optimiste ? Honnêtement je vois pas. Ce manque d'optimisme a un effet négatif sur notre quête de sauver le monde. Mais bon essayons de garder le sourire, de continuer à agir et à faire passer le message. Un jour peut être (ou, sans doute - je l'espère) nous y arriverons !