J'ai toujours été ecologiste dans mon coin. Mais j'ai monté d'un cran en prise de conscience lorsque j'ai assisté à une présentation d'éléments du GIEC. Là j'ai pris conscience de l'ampleur du problème et du pas qui reste à faire. L'inaction, voire la "contre action" politique me fait peur et m'angoisse de plus en plus. J'ai un sentiment de ne pas en faire assez seule. Et lorsque j'en parle j'ai l'impression d'être la "relou" écolo qui gène les autres en pointant les mauvaises actualités, etcCette angoisse s'est amplifiée car j'ai eu un enfant. Il va bientôt avoir 3 ans et je suis angoissé de ce monde et de la vie qu'il aura. J'ai décidé de ne pas avoir d'autres enfants. L'écologie est le principal facteur dans ma décision, même si ce n'est pas le seul.J'ai un mode de vie "écologique" (consommation bio, peu de vacances, un jardin, beaucoup d'objets d'occasion et de réutilisation, etc) et je me suis mise récemment à aller au travail à vélo ça me donne l'impression d'agir encore un peu plus même si ça prends 2 à 3 fois plus de temps. Ce que je vois comme le plus gros pas à faire pour moi c'est de me trouver un nouveau plan de carrière. J'ai 30 ans et je suis actuellement chercheuse en biologie pour l'industrie pharmaceutique et dans mon travail je jette beaucoup de plastique tout les jours. J'utilise beaucoup de réactifs, d'énergie. Mes objectifs de travail peuvent paraître nobles car on fait de la recherche pour trouver de nouveaux médicaments pour soigner des pathologies humaines, pourtant la sensation que j'en ai c'est que c'est surtout pour enrichir quelque uns qui profite du fait que l'humanité n'accepte pas de faire face à certaines maladies quitte à détruire la planète pour chercher des solutions ou plutôt des produits. (Mon point de vue est un peu dur...). J'ai la sensation qu'il y a 40 ans on pouvait ne pas se focaliser dessus, et voir les bénéfices thérapeutiques mais maintenant l'urgence climatique semble trop importante. Le bénéfice potentiel semble secondaire.J'essaye de faire remonter des actions écolo à ma hiérarchie mais bien que je sois globalement écoutée c'est pas la priorité, les actions n'en découlent pas. Je cherche une nouvelle voie professionnelle mais je suis très spécialisée et le pas est difficile. Je veux changer de vie, mais je ne sais pas si ça suffira à m'apaiser car le monde entier semble loin très loin des actions.