Climat : nos questions à Valérie Péqueresse et Marine Le Pen

On revient en arrière : le 22 février 2022 a eu lieu Des candidats et des jeunes, un événement organisé par France Inter et Chemins d’avenir. À cette occasion, cent jeunes ont fait face à des candidat·e·s à la présidentielle. Par groupe de 14, ces jeunes avaient 45 minutes de face-à-face et nos deux porte-paroles, Julia et Victor, ont pu s'adresser à Marine Le Pen et Valérie Pécresse et c'était hyper important qu'on parle écologie à cette occasion.

7 candidat·e·s ont répondu à l’appel : Fabien Roussel (Parti Communiste Français), Eric Zemmour (Reconquête !), Yannick Jadot (Europe Ecologie Les Verts), Christiane Taubira (Avec Taubira 2022), Anne Hidalgo (Parti Socialiste), Valérie Péqueresse (Les Républicains) et Marine Le Pen (Rassemblement National). Initialement prévu en fin de journée, le candidat Jean-Luc Mélenchon a finalement annulé sa venue.

L’événement était animé par Carine Bécard et Thomas Snégaroff et s’est tenu au studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique. Les échanges étaient transmis en direct sur la chaîne YouTube de France Inter et sur les sites internet de France Inter et Chemins d’avenirs.

La question de Victor sur le dépassement des limites planétaires

Il a été décidé que notre porte-parole Victor (21 ans) s’adresserait à la candidate Valérie Pécresse, avec la question : “On a dépassé 5 des 9 limites planétaires. Face à ça, quelle serait la mesure ou l’ensemble de mesures les plus importantes pour faire face à la crise climatique et écologique ?

Voici le début de sa réponse à retrouver ci-après en vidéo (de 7:53:19 à 8:00:37 sur la vidéo ci-dessus) :

“Pour faire face à la crise climatique, l’objectif c’est Zéro Carbone 2050 et aujourd’hui on n’est pas sur la bonne trajectoire donc il faut faire un gros effort. Plus qu’une mesure, il y a une palette de comportements à changer. C’est une méthode que je propose : mettre autour de la table [...] des entreprises, des associations [...] et bâtir des indicateurs partagés. Quels objectifs on veut atteindre en termes de pollution de l’air, de protection de la biodiversité, des sols, de l’eau sur 5 ans. Et on suit ces indicateurs.

Il nous faut un tableau de bord parce qu’on est responsables par rapport à vous, la jeunesse. On a une dette écologique vis-à-vis de la jeunesse. On vous a emprunté la planète et on va vous la rendre et il faut qu’on vous la rende meilleure qu’on ne l’a trouvée.”

👉 Pour le lapsus de Valérie Pécresse, qui a proposé le cycle de l’eau parmi les limites planétaires dépassées, rdv à 7:53:52 ;)

La question de Julia sur la sortie de l’illégalité climatique

Julia (20 ans) est notre deuxième porte-parole à interpeller une candidate, Marine Le Pen. Sa question : “L’État français a déjà été condamné 2 fois pour son inaction face à la crise environnementale dans le cadre des procès Grande-Synthe et Affaire du siècle. Vous présidente, quelle mesure prendriez-vous pour sortir la France de l’illégalité climatique ?

Voici le début de sa réponse à retrouver ci-après en vidéo (de 8:55:44 à 8:59:20 sur la vidéo ci-dessus) :

“Je ne rentrerai pas dans cette flagellation permanente de notre pays. Je pense que la France est l’un des meilleurs élèves en matière environnementale. Elle est le 5e pays où l’environnement est le plus protégé. Sur les 500 premières villes du monde les plus polluées, il n’y a pas une ville française, grâce à notre énergie nucléaire d’ailleurs qui est décarbonnée. Donc arrêtons de nous flageller. Moyennant quoi, l’environnement c’est important. L’action que je veux mener se tient en 2 choses : en premier,  arrêter ceux qui polluent et abîment la France ou se servent de notre environnement à leur bénéfice exclusif. [...]

De surcroît, il faut mettre en place le localisme. L’écologie, c’est consommer au plus près et retraiter sur place, soit l’inverse du système économique qu’on nous a vendu, basé sur le libre-échange, qui consiste à aller acheter des productions à 10 000km pour les consommer chez nous et, au passage, délocaliser des entreprises pour délocaliser la pollution. Ce n’est pas ma vision du monde. Si c’est jouer les pays vertueux en allant faire fabriquer dans des conditions déplorables des produits qu’on va ramener chez nous pour les acheter moins cher, ça n’est pas non plus ma vision. Donc je vais remplacer le libre-échange par le juste-échange, basé sur le localisme.”

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